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Le Maracaña :
un géant et un mythe
Le stade de Rio accueillera les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques, organisés à Rio de Janeiro du 5 au 21 août. Déjà mythique, le stade accède à la légende.
Ici, l’exploit est banal. Pas étonnant que le Brésil ait choisi cette arène, nichée dans le nord de la ville, pour orchestrer les cérémonies qui ouvriront et clôtureront les 21e Olympiades de l’ère moderne. Le stade Maracanã a toujours conjugué les superlatifs. Pas moins de 7 architectes se penchent sur sa conception, en prévision de la première Coupe du monde de football, en 1950. L’objectif est simple : bâtir le plus grand et le plus beau stade du monde en le dotant d’une capacité initiale de plus de 200 000 places debout. L’ovale du Maracanã est reconnaissable parmi toutes les enceintes sportives de la planète. Son acoustique également, qui renvoie en écho la clameur des supporteurs venus soutenir leur club respectif dans le derby qui les oppose à l’occasion du championnat brésilien : Flamingo et Fluminence. La façade, quant à elle, est aujourd’hui inscrite au Patrimoine de l’Humanité. Petite incongruité, toutefois, au pays où le ballon rond est élevé au rang de religion : le Maracanã ne porte pas les couleurs du Brésil. L’arène s’habille de bleu et de blanc ; les couleurs de l’Uruguay qui battit la Seleção en 1950, en finale du premier mondial de football.
Pelé, le pape et les Jeux
Mais ce pari perdu voilà plus de 65 ans ne doit pas faire oublier que les plus grands noms ont foulé sa pelouse. Ils font partie du panthéon sportif (Pelé), comptent parmi les vedettes de la chanson internationales (David Guetta) ou s’appellent Jean-Paul II par exemple. Les prochains Jeux Olympiques contribueront sans nul doute à entretenir le mythe du Maracanã, le 2e site le plus visité au Brésil après le Christ Rédempteur, voire à peaufiner sa légende. Le stade, rénové pendant 3 années et rouvert le 2 juin 2013, accueillera un grand show le 5 août à l’occasion de l’ouverture de la compétition. Peu d’informations filtrent. Tout juste apprend-on que le spectacle durerait plus de 3h30, dirigé par des cinéastes, des scénographes et la spécialiste du carnaval de Rio. La recette serait la même le 21 août lorsque les sportifs de 206 pays viendront faire leurs adieux à la compétition. Quelques-uns d’entre eux auront d’ailleurs le privilège de concourir dans l’enceinte : le stade est l’un des 32 sites olympiques retenus par le comité d’organisation pour accueillir des épreuves d’athlétisme et de football. Maracanã n’est plus la grande arène du monde, avec 78 000 places assises, mais il reste un géant du sport.
Au cœur
du Petit Japon
Si le Brésil compte la plus grande diaspora japonaise au monde, Sao Paulo accueille la majorité d’entre eux dans le quartier de Liberdade.
330 000 de Japonais… Le centre-ville de “Sampa” recèle un insolite que peu de pays au monde ou de villes au Brésil peuvent s’enorgueillir de posséder : un Petit Japon, situé à deux pas de la cathédrale de Sé. Sa population se compose de Nikkeis et de Nisseis, les premiers Japonais à naître sur le territoire brésilien, qui conjuguent leur citoyenneté au pluriel. L’histoire de cette diaspora n’est pas récente, démarrée à partir des années 1920 lorsque 708 Japonais débarquent à bord du Kasata Maru. Ils ne le savent pas encore, mais les passagers de cet ancien navire de la flotte russe ouvrent la voie à une immigration volontaire qui permettra le développement agricole et industriel du Brésil. Le quartier de Liberdade porte aujourd’hui encore la marque de l’Orient et du mode de vie japonais.
Ici les enseignes sont rédigées en langue japonaise. Les réverbères rouges côtoient des rangées de lanternes qui remplacent les spots habituels. Les kiosques à journaux, aussi, se mettent à l’heure asiatique en proposant de nombreux titres rédigés en idéogrammes. Le marché et les restaurants sont également au diapason en proposant des marchandises et des recettes typiquement asiatiques : lampes japonaises et vêtements chinois pour les premières, yakisoba (nouilles sautées) et takoyaki (boulettes de fruits de mer en sauce) pour les secondes.
Le Ciné Joia est l’un des plus vieux cinémas de la ville. La Mecque du 7e Art japonais, inauguré en 1952, est devenu une église pentecôtiste dans les années 1980. Il est désormais un temple entièrement dédié à la culture. Mention spéciale pour les concerts.
Point commun avec le quartier de Paris ? Les marches qui, à Rio de Janeiro, se parent de couleurs estivales. Santa Teresa vous plonge au cœur de la vie brésilienne. Le “bôndji” (tramway), qui franchit l’ancien aqueduc de Lapa, vous y conduira.
Copacabana est célèbre pour son boulevard, une mosaïque ondulée noire et blanche, et pour sa plage. Entre séances de bronzage et parties de foot-volley, laissez-vous tenter par les bars qui vendent noix de coco réfrigérées et caïpirinhas fraîchement préparées.
Une petite faim, de jour comme de nuit ? Demandez la “lanchonete” la plus proche pour un en-cas ou un plat selon votre appétit. Poussez la porte de Frevo, sur la rue Augusta, et commandez la spécialité : le “beirute”, un sandwich d’origine libanaise.